jeudi 10 novembre 2011
PRESSE : CONCERT / EMMENEZ MOI AU BOUT DE LA TERRE ! // Echo Republicain 20 Octobre 2011
lundi 17 octobre 2011
mardi 20 septembre 2011
lundi 27 juin 2011
vendredi 24 juin 2011
VERNISSAGE EXPO - LE LOIR, FICTION DE CRUE
lundi 23 mai 2011
A VENIR : EXPOSITION // LE LOIR, FICTION DE CRUE "la crue qui l'inonda rejaillit dans ses larmes"
VERNISSAGE LE SAMEDI 18 JUIN 2011
A PARTIR DE 18H
LE LOIR, FICTION DE CRUE
« la crue qui l’inonda rejaillit dans ses larmes »
« D’habitude, l’étrange circule discrètement sous nos rues. Mais il suffit d’une crise pour que, de toutes parts, comme enflé par la crue, il remonte du sous-sol, soulève les couvercles qui fermaient les égouts et envahisse les caves, puis les villes. Que le nocturne débouche brutalement au grand jour, le fait surprend chaque fois. Il révèle pourtant une existence d’en dessous, une résistance interne jamais réduite. Cette force à l’affût s’insinue dans les tensions de la société qu’elle menace. Soudain, elle les aggrave, elle en utilise encore les moyens et les circuits, mais c’est au service d’une « inquiétude » qui vient de plus loin, inattendue ; elle brise des clôtures ; elle déborde les canalisations sociales ; elle s’ouvre des chemins qui laisseront après son passage, quand le flux se sera retiré, un autre paysage et un ordre différent. » (La possession de Loudun, présentée par M. de Certeau, coll. Archives, n° 37, éd. Julliard, 1970, p.7)
Le « Loir-être » (en crue) et son braconnage : scénario fiction (science), mise en scène d’exposition
Proverbe turc : « les nuits sont enceintes et nul ne connaît le jour qui naîtra »
A travers le Loir, la crue, le flux, l’immersion, que se passe-t-il lorsque l’eau se retire : reflux, mutation, fusion, création d’un autre, déformation, provocation, engloutissement, inondation, débordement, glaciation, naufrage, amphibie, noyade, distorsion, morphing, hybridation, stratification.
Parler d’une chose difficilement identifiable, qui se constitue qu’au travers de scénarios de fiction, d’hybridation, de greffes hétérogènes, de formes multiples et contradictoires.
D’une chose qui refuse l’idée même qu’une prévision puisse être émise quant à sa forme de croissance, quant à la détermination de son futur, une chose informe sur un tissu existant par distorsion, une chose qui ne cherche pas un point de fuite pour justifier de son existence mais qui accepte de palpiter, de s’immerger, de flotter dans un état vibratoire.
Cette chose humide, aquatique, est un organisme produisant de nouvelles temporalités et réalités, le trouble de l’identité, la furtivité, l’hybridation et la mutation deviennent des modes opératoires.
Le Loir (après la crue) peut être considéré autrement que comme un outil de représentation, mais être lui- même le support de sa transformation et l’interface avec le réel (la métamorphose du territoire). Le Loir devient une matrice physique générique des différents projets à travers leur processus de déformation, ils ne seront plus issus d’une projection abstraite mais d’une distorsion du réel.
Pour élaborer des stratèges de mise en scène, produire des objets ectoplasmatiques basés sur ces processus de mutation, il nous faut déterminer au préalable une matrice, un corps qui puisse les absorber (dans sa chair) à l’image d’un organisme en devenir pour évoquer « de façon saisissante quelque chose d’inconnu et d’insaisissable qui surgit, montée de ses secrètes profondeurs, et ébranle la tranquillité de l’ordre social ».
A PARTIR DE 18H
LE LOIR, FICTION DE CRUE
« la crue qui l’inonda rejaillit dans ses larmes »
« D’habitude, l’étrange circule discrètement sous nos rues. Mais il suffit d’une crise pour que, de toutes parts, comme enflé par la crue, il remonte du sous-sol, soulève les couvercles qui fermaient les égouts et envahisse les caves, puis les villes. Que le nocturne débouche brutalement au grand jour, le fait surprend chaque fois. Il révèle pourtant une existence d’en dessous, une résistance interne jamais réduite. Cette force à l’affût s’insinue dans les tensions de la société qu’elle menace. Soudain, elle les aggrave, elle en utilise encore les moyens et les circuits, mais c’est au service d’une « inquiétude » qui vient de plus loin, inattendue ; elle brise des clôtures ; elle déborde les canalisations sociales ; elle s’ouvre des chemins qui laisseront après son passage, quand le flux se sera retiré, un autre paysage et un ordre différent. » (La possession de Loudun, présentée par M. de Certeau, coll. Archives, n° 37, éd. Julliard, 1970, p.7)
Le « Loir-être » (en crue) et son braconnage : scénario fiction (science), mise en scène d’exposition
Proverbe turc : « les nuits sont enceintes et nul ne connaît le jour qui naîtra »
A travers le Loir, la crue, le flux, l’immersion, que se passe-t-il lorsque l’eau se retire : reflux, mutation, fusion, création d’un autre, déformation, provocation, engloutissement, inondation, débordement, glaciation, naufrage, amphibie, noyade, distorsion, morphing, hybridation, stratification.
Parler d’une chose difficilement identifiable, qui se constitue qu’au travers de scénarios de fiction, d’hybridation, de greffes hétérogènes, de formes multiples et contradictoires.
D’une chose qui refuse l’idée même qu’une prévision puisse être émise quant à sa forme de croissance, quant à la détermination de son futur, une chose informe sur un tissu existant par distorsion, une chose qui ne cherche pas un point de fuite pour justifier de son existence mais qui accepte de palpiter, de s’immerger, de flotter dans un état vibratoire.
Cette chose humide, aquatique, est un organisme produisant de nouvelles temporalités et réalités, le trouble de l’identité, la furtivité, l’hybridation et la mutation deviennent des modes opératoires.
Le Loir (après la crue) peut être considéré autrement que comme un outil de représentation, mais être lui- même le support de sa transformation et l’interface avec le réel (la métamorphose du territoire). Le Loir devient une matrice physique générique des différents projets à travers leur processus de déformation, ils ne seront plus issus d’une projection abstraite mais d’une distorsion du réel.
Pour élaborer des stratèges de mise en scène, produire des objets ectoplasmatiques basés sur ces processus de mutation, il nous faut déterminer au préalable une matrice, un corps qui puisse les absorber (dans sa chair) à l’image d’un organisme en devenir pour évoquer « de façon saisissante quelque chose d’inconnu et d’insaisissable qui surgit, montée de ses secrètes profondeurs, et ébranle la tranquillité de l’ordre social ».
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